lundi 28 février 2011

Epilogue

Le stratagème paye : dès le lendemain, pas moins de 4 messages du "Président" qui souhaite s'entretenir avec moi de ma peu enviable situation. Ironie mise à part, je vous reconnais monsieur le Président le mérite d'avoir engagé le dialogue, aussi peu fructueux soit-il et malgré l'amertume des derniers propos. Epilogue sous la forme d'une conversation téléphonique animée et riche d'enseignements...

LA POLITIQUE DU MONORISQUE
Monsieur le président dénonce les exigences des réassureurs et les conséquences des subprimes pour justifier que Groupama ne souhaite conserver que les clients souscrivant plusieurs assurances. M. le Président me concède cependant que le courrier recommandé de résiliation était une forme quelque peu indélicate pour Groupama de m'informer de sa nouvelle politique !

ILLUSTRATION DU MONORISQUE 
Me sentant peu sensible aux considérations politiques, M. le président revient aux sources rurales de Groupama avec un exemple pour le moins "percutant" : l'assurance chasse souscrite par de nombreux clients ne coûte qu'une cinquantaine d'euros et il me faut bien comprendre qu'il n'est pas pensable de pouvoir soustraire la vie à un autre homme pour 50 € seulement...

AGIRA or not AGIRA ? 
Monsieur le président confirme ma probable inscription au fichier AGIRA des mauvais clients : il est de l'avis de Roger, contrairement à la dame de la Direction et à Louisette... Jamais je ne saurai si je suis fiché, mais M. le Président m'apprend que c'est le motif de résiliation inscrit au fichier qui importe pour pouvoir se réassurer ailleurs : Groupama peut m'aider... ou pas...

MARCHANDAGE 
M. le Président renouvelle le "marché" déjà proposé : si je résilie mon contrat habitation chez le concurrent au profit de Groupama, le monorisque tant honni ne vaudra plus et on pourrait oublier le sinistre courrier recommandé (avec des excuses ? faut pas rêver non plus...). Têtu comme un Breton offensé doté d'un capital confiance envers Groupama fort dégradé, je décline bien sûr l'offre


Voilà, l'histoire s'arrête là…
N'hésitez pas à communiquer sur cette page vos déboires avec Groupama, ou même avec d'autres assureurs qui invoqueraient l'argument du monorisque (si vous en trouvez !).
Kenavo !

PS : passez le bonjour à ""Louisette"" de ma part si vous avez la chance d'être sociétaire à Groupama Tinténiac ;-...)"

Dernier rendez-vous

Dernier rendez-vous à Groupama Tinténiac : Louisette a fait des miracles en convaincant la madame de la direction des assurances (celle-là même qui m'affirmait ne pas y être habilitée) de corriger la bourde du relevé de situation, et miracle, une fois son ordi poussif enfin démarré, Louisette tout sourire me tend le fameux relevé, m'épargnant le marathon administratif que m'avait concocté ses collègues trop joueurs !
Le temps de symboliquement résilier les 30 € mensuels sur le petit placement imprudemment confié à Groupama, l'heure des adieux à sonné. Joueur à mon tour, je m'inscris à l'assemblée générale de la semaine suivante, et demande benoîtement si un micro passera dans l'assemblée pour les questions des sociétaires.
Vous aurez bien compris que je n'avais nulle intention de m'inviter à une soirée en l'honneur de Groupama qui me signifiait il y a quelques semaines de là ne plus vouloir honorer son contrat concernant l'assurance de mon humble véhicule. 
Désolé Louisette d'avoir utilisé ce stratagème pour tenter de provoquer une ultime réaction de Groupama... (je vous souhaite également de bonnes fêtes de fin d'années)

A la recherche d'un nouvel assureur...

Autre galère : joint au courrier-surprise, le "relevé d'informations", sésame pour se ré-assurer ailleurs, contient une grosse bourde. Coups de fil à la direction des assurances (plus dédaigneux tu meurs), au service sinistre (goguenard devant mon histoire) et à l'agence de Tinténiac, palme de l'humour : "on vous doit un relevé, il n'est pas dit qu'il doive être exact" :-) En attendant, pas de solution :-(

Une semaine plus tard...

Déjà une semaine et toujours pas de nouvelles de Louisette... A force d'insistance téléphonique, je finis par tomber sur un collègue de l'agence de Tinténiac qui m'informe avec compassion que mon dossier a été réétudié, mais que la Caisse Régionale de Groupama ne souhaite pas changer sa décision. Un message laconique de Louisette sur répondeur m'annonce qu'elle est désolée de ça.
Alors quoi ? Je vais laisser Groupama me jeter comme une vieille chaussette alors que j'ai toujours été correct avec eux et que leurs propres conseillers locaux sont dépassés par cette décision ? Je vais continuer à me balader à vélo avec la chasuble fluo avec le logo Groupama dans le dos ? Pire, je vais me laisser me faire inscrire au fichier AGIRA des mauvais clients des assureurs ?
" Je suis maintenant en passe de perdre mon pari de faire valoir mon statut de bon client à l'entreprise qui a pour slogans « Toujours là pour moi. »
ou encore « Bâtisseur, humaniste, durable. ». Mieux vaut en rire qu'en pleurer !

9 novembre, rendez-vous avec Louisette.

C'est bon de se sentir accueilli et écouté. Ecouté ? Pas tout à fait vrai, car Louisette connaît si bien mon dossier qu'elle développe elle-même l'argumentaire indigné que je m'apprêtais à lui exposer : waow, ça c'est de la conseillère, je suis sauvé, le problème est réglé (enfin c'est ce que je croyais...). Je repars donc confiant, Louisette promet de me tenir au courant.

27 octobre, rendez-vous avec ma conseillère.

Aïe Louisette est malade (on ne peut pas lui en vouloir quand même), mais Groupama fait bien les choses en lui substituant Roger (prénom changé), un conseiller ""itinérant"".Roger, n'est évidemment pas au courant de mon dossier mais promet de se renseigner. Il va jusqu'à m'accorder que ce courrier lui paraît très étrange étant donnés mes états de bon conducteur."
 Roger tient parole et me rappelle dans l'après-midi. Il s'est renseigné et me confirme la résiliation en poussant la sollicitude jusqu'à me relire le courrier : Groupama me vire bien à la fin de l'année ! Evidemment je demande pourquoi, Roger me répond plusieurs fois "pas de raison particulière" mais devant mon insistance finit par me lâcher le morceau : Groupama ne souhaiterait plus assurer les "mono-risques".
"Mono-risque", le mot est lâché ! Il faut vous dire que je me suis auto-déclassé à ce rang l'année dernière en résiliant l'assurance maison (Groupama n'en proposait à l'époque aucune avec recours juridique sur la construction et j'avais des gros travaux de prévus). Mais Louisette m'avait fait souscrire un contrat d'assurance-vie Groupama, donc je me considérais quand même "bon client" (visiblement à tort !).
Caramba, la stupeur cède place à l'indignation ! Quelle est donc pour Groupama sa conception du métier d'assureur de proximité où une nouvelle règle s'applique de façon automatique et de surcroît rétroactivement à des clients sans problème, et qui confient même un peu de leur argent en placements ?
Je ne m'avoue pas vaincu, et souhaite tirer l'affaire au clair, soupçonnant fortement que c'est un obscur programme informatique qui a jeté l'opprobre sur ma crédibilité de bon et honnête client. Ma conseillère Louisette dans toute son humanité saura terrasser le sordide algorithme. Je mise donc à nouveau sur la proximité et sollicite allègrement un nouveau rendez-vous !

20 octobre : le courrier déclencheur

Je reçois un courrier recommandé de Groupama... bizarre... J'ouvre sans méfiance aucune... En 3 phrases sèches, je me vois signifier qu'en application de mon contrat d'assurance automobile, Groupama ne souhaite plus assurer ma modeste 206 à partir du 1er janvier suivant. Une explication penserez-vous ? Que nenni, aucune !"
Je relis tranquillement le courrier : il s'agit bien de moi, de ma voiture... je vais jusqu'à vérifier le numéro de contrat. Remarquez, ils ont même joint le fameux "relevé d'information", histoire que je ne les embête pas avec ça : ils se doutent bien que j'en aurai besoin pour me présenter penaudement à la concurrence. Pas de doute ça me concerne, sacrebleu !
Il doit s'agir d'une erreur qui se règlera rapidement, me dis-je de prime abord. Pourquoi tant d'assurance (sans jeu de mot !) ? Eh bien tout simplement parce que j'ai un bonus maximum de 0,50 %, et que je n'ai eu qu'un "sinistre" en bientôt 20 ans de conduite (seule ma voiture a eu des dégâts). Et puis surtout, ils sont sympas à mon agence de Groupama Tinténiac, de grands sourires, du temps à vous consacrer...
Groupama pour moi, c'est le contact de proximité, une image positive de ruralité moderne, avec des vraies agences proches de chez vous, avec dedans des vrais conseillers qui vous connaissent, qui vous donnent des vrais conseils, et qui donc sauront répondre efficacement en cas de coup dur. Tout sauf une assurance en ligne déshumanisée, quoi. C'est pour ça que j'avais répondu favorablement à leurs sollicitations.
Empli de cette confiance en Groupama, je sollicite donc sans appréhension un rendez-vous avec ma charmante conseillère Louisette (prénom changé) qui va me régler ça illico presto. Je gamberge quand même un peu en attendant : mon seul sinistre l'année dernière (mineur avec seuls dégâts sur ma voiture) en 20 ans de conduite me vaut peut-être cette sanction, mais bon c'est pour ça qu'on paye des assurances, non ?